Avec "Amazones", Jean-Louis Gouraud écrit l'équitation au féminin

Guerrières, chevalières, chasseresses ou souveraines, elles ont dû surmonter les conventions de leur époque, qui réservaient aux hommes la pratique de l’équitation. Ces audacieuses “femmes de cheval” ont dû faire preuve non seulement d’intrépidité, mais aussi d’indépendance d’esprit pour pouvoir s’adonner à leur passion.

Jean-Louis Gouraud a fait le pari un peu fou de tenter d’établir un inventaire de toutes ces pionnières. 

Parmi elles, nous vous dévoilons en exclusivité le portrait de Caroline Godin, Responsable des formations à la Cense et Femme de cheval reconnue

GODIN Caroline
(1986-)

Les cavalières qui déroulent une reprise niveau Grand Prix en licol en corde sur une jument aux pieds nus ne sont pas légion… Caroline Godin a créé avec Querida un couple détonant et singulier dans le monde du dressage. Et cette fois, il y a une histoire d’hommes… Inspirée par l’exemple d’un père et d’un frère cavaliers (et née dans la même commune que Kevin Staut), Caroline fait ses premières armes à poney et devient vite accro. Alors qu’elle se destine à Saumur, on lui conseille d’aller voir ce qui se trame au haras de la Cense (Yvelines). Elle n’en repartira plus. Ecouter ce que le cheval a à dire, apprendre à lui parler pour mieux coopérer ; ce qu’elle y découvre est un chamboulement. La compréhension entre l’humain et le cheval est au coeur de tout. C’est là aussi qu’elle rencontre Manuel Godin. Deux garçons plus tard, elle et lui sont aux commandes de la Cense, devenue le lieu de référence de l’équitation éthologique. Caroline est responsable des formations, d’où sortent tous les ans une quinzaine de futurs professionnels du monde équestre.

Aujourd’hui, en compétition au plus haut niveau avec Querida, Caroline doit malgré tout utiliser les attributs obligatoires de la discipline : brides, éperons. Car les règles, notamment en matière de harnachement, sont encore strictes, mais pour Caroline peu importe, l’éducation et la compréhension du cheval passent avant tout, le reste n’est que matériel. En attendant que les critères des juges évoluent et que les règles changent, elle continue de progresser avec Querida suivant sa méthode. Elle espère atteindre le plus haut niveau, les Jeux Olympiques peut-être, pour montrer à tous, cavaliers ou non, que le cheval et l’homme, lorsqu’ils sécoutent, peuvent dépasser beaucoup de clivages.

Sybille d’Orgeval

Découvrez la suite des portraits de Jean-Louis Gouraud dans “Amazones”, 

disponible dans la librairie la Cense :