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Le langage du cheval
COMPRENDRE COMMENT LE CHEVAL COMMUNIQUE

LA COMMUNICATION VISUELLE
La communication visuelle est le moyen privilégié par le cheval pour transmettre des informations à ses congénères. Il dispose pour cela de nombreuses postures dans lesquelles chaque partie du corps a un rôle à jouer. Ainsi, son langage corporel comprend une large gamme d’expressions faciales qui serait plus riche que celle du chien et même du chimpanzé !
Le passage d’une posture à une autre est progressif pour laisser le temps au cheval visé de réagir et éviter ainsi d’en venir au contact physique.
LA COMMUNICATION OLFACTIVE
Dans le langage du cheval, la communication olfactive est utilisée dans le cadre de la reconnaissance individuelle. Elle est particulièrement utilisée par les étalons, pour analyser l’urine et les crottins des juments en chaleurs. L’odorat intervient également dans le comportement de marquage au cours duquel les étalons manifestent leur présence en recouvrant les crottins qui ne lui appartiennent pas.
Au cours des salutations, les chevaux se soufflent mutuellement de l’air dans les naseaux afin d’analyser l’odeur corporelle du congénère.


LA COMMUNICATION SONORE
La communication sonore comprend deux catégories de sons. Premièrement, les vocalisations émises par les cordes vocales (hennissement, appel de contact, couinement, gémissement). Puis, celles seulement produites par l’inspiration ou l’expiration d’air (ronflement, ébrouement, souffle). Chacune d’entre elles est émise dans un contexte bien particulier du langage du cheval. Elles ont donc des significations bien distinctes.
Émis la bouche ouverte, le hennissement peut être entendu jusqu’à 1 km. Il est utilisé pour rétablir le contact lors d’une séparation.
LA COMMUNICATION TACTILE
La communication tactile est majoritairement réservée aux relations d’affinités entre partenaires privilégiés. Pour le toilettage mutuel, la tête appuyée sur le congénère ou tête-bêche pour se chasser les mouches, par exemple. Néanmoins, des contacts physiques peuvent parfois intervenir dans des contextes moins positifs : morsures, ruades, combats …
Les contacts tactiles entre partenaires préférés renforcent ainsi les liens sociaux entre chevaux.
Textes de Déborah Bardou et Hélène Roche, éthologues – Photos Hélène Roche
