Relation Homme-cheval : réagir aux oppositions

Le cheval qui se cabre et donne des ruades

En toute logique, plus les bases d’éducation de votre cheval sont solides et moins il réagit de façon disproportionnée. Certains comportements n’apparaissent toutefois que lors de situations délicates et très anxiogènes pour l’animal.

Rappelons que les réactions d’énervement ou de punition de la part du cavalier augmentent le sentiment d’insécurité de la monture et la situation risque d’être pire la prochaine fois. Il ne faut pas oublier que le cheval ne pense pas de la même façon que nous et qu’il n’est pas capable de « faire exprès », son comportement n’est pas dirigé contre vous. Se mettre debout, détaler au triple galop sont des comportements qui révèlent un stress de l’animal et qui lui demandent un effort, il ne les réalise pas par plaisir mais par nécessité. Si ces idées sont claires dans votre esprit, vous serez alors plus enclin à conserver votre calme et à communiquer avec votre cheval pour qu’il comprenne quelle voie sera la plus confortable pour lui.

Certaines réactions du cheval sont déstabilisantes, il faut parvenir à les analyser pour trouver comment agir.

Comment réagir ?

Si votre cheval se met debout, c’est qu’il a le contrôle de ses postérieurs, à vous de lui rappeler que vous êtes capable de les mobiliser. Vous n’avez au départ pas d’autre choix que d’attendre que les quatre pieds reviennent au sol. Ne tirez surtout pas sur les rênes, ne vous penchez pas en arrière, vous risqueriez de lui faire perdre l’équilibre. Lorsque votre cheval est au sol, si vous réalisez une flexion latérale, le cheval est plié et il lui sera impossible de se remettre debout. Mobilisez ensuite les postérieurs pour rendre la situation inconfortable et pour contrôler les pieds de votre cheval. Vous devez sentir qu’il se connecte à vos actions et qu’il n’est plus focalisé sur l’élément extérieur à l’origine de sa défense. Si ce n’est pas le cas, mobilisez à nouveau les hanches. Reprenez votre chemin, comme s’il ne s’était rien passé, mais restez à l’écoute de l’attitude de votre cheval. S’il donne des ruades, il faut essayer d’en comprendre la raison car plusieurs situations peuvent expliquer ce geste. Il peut s’agir d’un mouvement de gaieté qui se produit de temps à autre et qui n’a aucune conséquence. Vous pouvez alors ignorer ce comportement et considérer que votre cheval a bon moral !

En revanche, si la ruade est associée à une modification dans l’allure et que votre monture a tendance à reproduire de plus en plus souvent ce comportement, vous devez intervenir pour que cela ne devienne pas une mauvaise habitude. À nouveau, vous devez reprendre le contrôle de ses pieds. Si vous n’êtes pas dans une allure trop vive, réalisez une flexion latérale pour qu’il revienne avec vous, mobilisez les hanches pour rendre la situation inconfortable. Dans le cas où vous seriez au galop, ralentissez-le avant de réaliser ces actions.

Comment améliorer ?

Si vous savez quel comportement adopter lorsque votre cheval réagit violemment, il y a de grandes chances pour qu’il ne réagisse plus de la même façon ou qu’il le fasse moins durement la prochaine fois. Le temps et la prise d’expérience de l’animal améliorent ainsi progressivement les choses. Vous devez par ailleurs comprendre l’origine de ce comportement. Si votre cheval réagit violemment par peur d’un bruit, d’un objet, d’un passage délicat, prenez le temps de travailler sur cette difficulté, précisément comme nous l’avons décrit dans ce livre.

Ses défenses peuvent aussi trouver leurs origines dans la réponse à vos actions : le cheval est peut-être en opposition avec vos jambes ou vos mains. Si vous travaillez sur des exercices de base, vous pouvez affiner ses réponses et éliminer ses éventuelles résistances. Dans tous les cas, le contrôle des postérieurs doit être irréprochable.

Extrait du livre A cheval dans la nature.